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Biographie

1925 : Expo Internationale des Arts Décoratifs

1931 : Musée des Colonies

1937 Palais de Tokyo  

 

Allégorie à la Gloire des Arts

Mise en scène de personnages mythologiques et divins

Présidant à toutes les créations de l'esprit, les Muses, considérées depuis l'Antiquité comme insufflant aux poètes l'inspiration nécessaire à l'exercice de leur Art, sont les principales protagonistes du récit fantastique qu'illustre ce gigantesque diptyque.
        Déesses des Sciences et des Arts nobles dans la mythologie grecque, des Beaux-Arts et des Lettres dans la mythologie romaine, elles furent le plus souvent identifiées comme filles de Jupiter et Mnémosyne (la Mémoire). Intimement liées à Apollon, leur maître en tant que Dieu de la musique et des devins, les muses étaient en charge des loisirs des Dieux dans l'Olympe.
        S'il existait jusqu'à la période hellénistique plusieurs groupes de muses dont celles du Thrace, associées à Dionysos et au mythe d'Orphée ; et celles de l'Hélicon qui servaient Apollon, ce fut le poète grec Hésiode (c.700 av. J.C.) qui fixa leur nombre à neuf, leurs fonctions et attributs n'ayant été déterminés que bien plus tard.

Calliope, à la voix harmonieuse : Poésie épique et éloquence.
Clio, Célébrée : Histoire.
Euterpe, Gaieté : Musique.
Terpsichore, Joie de la danse : Poésie légère et la danse.
Erato, Aimable : Lyrique chorale, préside à l'hyménée.
Melpomène, Chant : Tragédie.
Thalie, Abondance : Comédie.
Uranie, La Céleste : Astronomie.
Polymnie, Plusieurs chants : Pantomime.

        Relatives à la gloire des Arts et leur rayonnement, les muses sont accompagnées de personnages fantastiques appartenant à la Mythologie grecque et romaine. Ainsi ce grand décor sculpté mêle-t-il allégories et récits légendaires en associant aux Arts les figures du Centaure, des chevaux du char d'Apollon, des divinités marines telles que Vénus, Triton et les néréides.
        Si l'identification des différentes muses se trouve facilitée par la présence d'un certain nombre d'inscriptions sculptées, l'interprétation reste souvent libre quant aux nombreux personnages légendaires se déployant sur l'ensemble des bas-reliefs. Plusieurs documents d'époque montrant que certaines de ces nominations ont aujourd'hui disparus, on ne constate désormais que onze inscriptions sur l'ensemble des deux pendants. Seules huit muses sur les neuf que dénombra Hésiode sont nommées sur les bas-reliefs, trois sur le côté droit et cinq sur le côté gauche.
        S'il est ainsi possible de distinguer Thalie, Melpomène, Calliope, Clio, Uranie, Erato, Euterpe et Terpsichore, la muse présidant à l'art de la pantomime, Polymnie, ne possède aucune inscription sculptée permettant de l'identifier avec certitude.
        Célébration de l'inspiration divine, ce vaste chef d'oeuvre fait unanimement éloge à l'art poétique. La présence du personnage de Bucolique illustre en effet l'hommage rendu aux poètes anciens, Hésiode le grec et le latin Virgile, pères de la poésie bucolique et pastorale, mais peut-être aussi aux poètes contemporains dont Paul Valéry traducteur des Bucoliques qui contribua à la décoration du Palais de Chaillot.


Analyse des Bas Reliefs

 

 

 

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