Les Grandes commandes d’Alfred-Auguste Janniot
Dans la période de reconstruction de l’entre-deux-guerres, Janniot et les sculpteurs classiques de sa génération furent souvent appelés par les autorités à travailler pour la décoration de nouveaux bâtiments publics. Après la seconde guerre mondiale, ils bénéficièrent largement de la loi du 1% culturel. Janniot réalisa 23 sculptures et fresques grâce à cette loi, entre 1941 et 1969.
Enoncé en 1936 puis abouti en 1951, ce texte réserve 1 % du coût des constructions publiques à la décoration monumentale. Cette mesure, dont la plus récente redéfinition date de 2002, s’applique à tout bâtiment dont la fonction est de recevoir le public. |
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A Paris
Janniot conçut les grandes décorations du Palais de la Porte Dorée, commandées pour l’Exposition Coloniale de 1931.
Il participa également au grand chantier du Palais de Tokyo, qui abrite aujourd’hui le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris et un espace dédié à l’art contemporain.
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A Puteaux (Hauts-de-Seine)
En 1930, la ville de Puteaux lançait un grand concours pour la construction de son nouvel hôtel de ville. Aux cotés de Louis Bouquet et de Jacques-Emile Ruhlamnn, Janniot fut choisi pour réaliser une partie du décor extérieur du bâtiment.
Janniot participa également à la décoration monumentale du Mémorial de la France combattante, sur les hauteurs du Mont Valérien, en 1959
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A Châteauroux
En 1934, Janniot conçut un vaste bas-relief allégorique pour la Chambre du Commerce de la ville. |
A Bordeaux
Le maire de Bordeaux appréciait particulièrement l’oeuvre de Janniot. Il lui confia d’importants chantiers dont celui de la mairie. Pour la cité girondine, l’artiste sculpta également un relief pour la façade de la Bourse du Travail, et la figure de l’Athlète pour le grand stade municipal Lescure (aujourd’hui stade Chaban-Delmas).
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A Nice
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Inaugurée en 1956 au coeur de la Place Masséna, La Fontaine du Soleil est une vaste célébration d’Apollon et les muses. Sortant de la vasque, Vénus marine, dauphins et quadrige improvisent une féerie digne des plus belles fontaines du classicisme baroque. Injustement remisée dans les années 1990, cette oeuvre impressionnante a retrouvé sa place dans la ville le mercredi 21 mars 2007.
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A New York (USA)
L’oeuvre de Janniot n’est pas uniquement présente à Paris. Elle figure également à New York, une ville toute acquise au style français art déco au cours des années trente.
Janniot avait commencé à exposer dans des galeries new-yorkaises dès 1926. En 1934, une grande commande lui fut confiée pour l’entrée de la Maison de la France au Rockefeller Center. Donnant directement sur la 5e Avenue, la plus prestigieuse de la cité, le bas-relief doré mettait en scène le motif favori du sculpteur : les trois grâces. Poésie, Beauté et Elégance occupent le bas registre de la composition aux accents botticelliens. Au-dessus d’elles planent les deux allégories féminines incarnant la rencontre des continents américain et européen.
En 1939, Janniot retournait une dernière fois à New York pour porter haut les couleurs de son pays à l’Exposition Internationale.
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